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Un zebre parmi les hommes.
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Un zèbre parmi les hommes.
Un exutoire pour les pensées que l'on ne peut dire, ne veut dire à personne. Et puis un jour tu seras la, celle pour qui tout prendra un sens et tu me liras, tu me comprendras...
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10 juin 2017

Manuréva

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     Je suis un navigateur solitaire qui a parcouru les océans de la vie. J’ai rencontré plus de tempêtes et de récifs tout au long de ma traversée que de coins de paradis ou accoster. J’ai aussi croisé quelques îles qui m’ont rendues fou tant elles étaient belles et à chaque fois que j’ai voulu les explorer je m’y suis retrouvé seul. Ces îles désertes, que seule la nature avait réussie à habiter. Les hommes y avaient renoncé soit par peur de les dénaturer soit par peur de ne pouvoir revenir en arrière. Quant aux autres ils avaient essayé de les coloniser détruisant tout sur leur passage. La nature reprends toujours ses droits et finie toujours par chasser l’envahisseur. Néanmoins les traces que les intrus laissent en se retirant peuvent être dévastatrices.

      De mon côté les couches de sel successives après chaque naufrage ont enrobées mon cœur. L’isolant un peu plus à chaque fois mais le maintenant dans un état de conservation intact. Hier, oui c’était hier à l’échelle d’une vie j’ai découvert un coin de nature perdu au milieu de cette immensité d’insignifiance. Je suis en train d’en faire le tour, cet endroit magique n’est indiqué sur aucune carte des mondes connus ou inconnu. Pour le voir il faut enlever son déguisement, celui que la vie les autres nous font porter malgré nous et retrouver ses yeux d’enfants ou l’on s’émerveille des belles choses. Pour la première fois depuis longtemps J’aimerai faire escale au creux de ce bras de mer, m’amarrer à ces pores. Je n’ai plus peur aujourd’hui,  je sais qu’à chaque fois que je tombe à l’eau, il n’y a que dans mes larmes que je puisse me noyer alors j’hôte mon armure si lourde qu’elle pourrait me faire couler. J’ose m’avancer vers le cœur de ce domaine, je prends garde de ne rien écraser sur mon passage, de jeunes pousses toutes fraiches déploient leur feuilles de part et d’autre du chemin. Sur certaines je vois écris peur, souffrance mais elles ne poussent pas assez vite à coté de celles où il y a écrit vie, joie qui finiront par prendre le dessus. Je ne cherche rien je contemple émerveillé cet endroit ou le soleil se lève et se couche toute la journée. J’ai senti une présence, cette île est habitée, je me suis senti observé de loin. Il faudra sûrement du temps pour gagner sa confiance, qu’elle voit qu’il n’y a rien à craindre, qu’elle n’aura pas mal. Je repars sur mes pas pour rejoindre mon embarcation, je n’ai pas noté le chemin, c’est étrange il me semble que je le connaissais déjà, je ne suis pas perdu.

     Ce soir je dormirai sur mon bateau, allongé sur le pont je m’enivrerai des airs de jasmin que l’ile dégage quand le vent vient de la terre. Dans chacune de ses expirations je prendrai mon inspiration comme pour ne pas mourir asphyxié par une bouffé d’air qu’elle n’aurait purifié.

           Demain je me réveillerai, le monde n’aura pas changé, il sera juste plus beau pour moi parce que je sais qu’elle existe.

 

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Commentaires
P
Le bonheur est une île, n'est-ce pas ?
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